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Le 22 juin 2025, un événement inattendu a secoué la communauté scientifique : un signal radio extrêmement bref et intense a été capté par le radiotélescope ASKAP. Ce signal, d’une durée de 30 nanosecondes, s’étendait sur une bande de fréquences allant de 695,5 MHz à 1031,5 MHz. Ce qui a surpris les chercheurs, c’est que ce signal ne provenait pas d’un objet céleste lointain, mais d’un satellite désaffecté nommé Relay 2, en orbite terrestre depuis 1964. L’analyse des délais d’arrivée entre les antennes du réseau ASKAP a révélé que l’événement s’était produit à 4500 km de distance. La découverte a ouvert un nouveau chapitre fascinant sur les phénomènes électromagnétiques en orbite terrestre.
Des caractéristiques physiques hors norme
Ce signal radio, extrêmement puissant, a été estimé à une densité de flux moyenne de 300 kilojanskys, atteignant probablement un pic supérieur à 3 mégajanskys en moins de 3 nanosecondes. Les limitations de l’échantillonnage à 1 bit ont toutefois restreint la fidélité des mesures. Le dispersion measure (DM) de 2,26·10⁻⁵ pc cm⁻³, correspondant à 69,7 unités de contenu électronique total (TECU), indique que l’origine du signal est proche de la Terre, sans contribution interstellaire notable. La polarisation du signal, majoritairement linéaire avec des transitions vers une polarisation circulaire à des bandes spécifiques, suggère un mécanisme d’émission électromagnétique atypique. Ces caractéristiques hors norme posent des questions sur les interactions entre les objets en orbite et l’environnement spatial.
Le satellite Relay 2 : source du phénomène
Relay 2, mis en orbite en 1964 et hors service depuis 1965, a été identifié comme la source du signal. Les archives indiquent qu’il était équipé pour des communications et la détection de particules. Lors de l’observation, les coordonnées célestes calculées du satellite correspondaient précisément au point d’émission, écartant toute coïncidence fortuite. Le satellite n’émettant plus de transmissions, l’hypothèse d’un signal intentionnel est exclue. Deux scénarios restent possibles : une décharge électrostatique spontanée ou un impact de micrométéoroïde. Cette concordance temporelle et spatiale met en lumière les complexités des phénomènes spatiaux non intentionnels.
Une décharge électrostatique : hypothèse la plus probable
Dans l’environnement spatial, les surfaces des satellites accumulent des charges par interaction avec le plasma. Un différentiel de potentiel critique peut déclencher une décharge électrostatique (ESD) sous forme d’arc électrique. Des phénomènes similaires ont été observés à Arecibo sur des satellites GPS, avec des impulsions de 3000 Jy durant 40 à 50 microsecondes. Les anciens matériaux utilisés dans Relay 2 pourraient stocker plus d’énergie que les satellites modernes, entraînant un arc électrostatique unique de très courte durée. Cet événement pourrait être le résultat d’une accumulation lente de charges non surveillée, illustrant la complexité des interactions électriques en orbite terrestre.
Un impact de micrométéoroïde reste envisageable
Un impact de micrométéoroïde pourrait déclencher une émission radio directe ou induire une ESD secondaire via la création d’un plasma conducteur. Des études expérimentales ont observé des impulsions de 2 ns après des impacts à moins de 10 km/s. Les simulations numériques (SPH) montrent que des impacts à haute énergie peuvent générer des champs électriques significatifs. Pour expliquer les 280 V/m mesurés, un impacteur de 22 microgrammes à 20 km/s serait requis. Bien que statistiquement peu probable, ce scénario reste possible et pourrait expliquer certaines caractéristiques du signal, notamment sa brièveté et sa structure impulsionnelle. Toutefois, il ne justifie pas les deux plages de polarisation circulaire observées.
Ces événements inattendus soulèvent des questions cruciales pour les astrophysiciens. Comment ces signaux peuvent-ils être interprétés de manière erronée dans des expériences de détection de particules cosmiques ? Les instruments actuels pourraient être réorientés pour surveiller les interactions dans l’espace proche, offrant un diagnostic précieux des décharges électrostatiques ou des impacts sur les satellites. Une telle approche fournirait une veille passive sur l’état des anciens satellites, enrichissant notre compréhension des risques associés aux constellations en orbite. Cette découverte pourrait-elle inciter à repenser nos méthodes de surveillance spatiale pour mieux anticiper les phénomènes inattendus ?
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Wow, c’est dingue ! Un satellite qui se réveille après 58 ans, on dirait un scénario de film. 🎬
Quelqu’un peut m’expliquer comment un satellite peut « ressusciter » ? 🤔
Peut-être que les aliens essaient de nous envoyer un message ? 👽
Je trouve ça incroyable. Merci pour cet article fascinant !
Et si c’était simplement un problème technique de détection ?
Les scientifiques doivent être en ébullition avec cette découverte.
Un micrométéoroïde ? C’est un peu tiré par les cheveux, non ?
Je reste sceptique. Ça ressemble à une coïncidence.