EN BREF
  • 🕒 Moment des siestes : Seules 10 % des siestes sont prises entre 11 h et 13 h, période généralement recommandée pour une récupération efficace.
  • 💤 Risques accrus : Les siestes longues et irrégulières en début ou milieu d’après-midi augmentent le risque de mortalité.
  • 📊 Actigraphie : Utilisée pour mesurer les mouvements, cette méthode ne distingue pas le sommeil profond de la simple somnolence.
  • 🔍 Prévention : Surveiller les habitudes de sieste peut aider à identifier des profils à risque avant l’apparition de maladies chroniques.

Une étude récente, dévoilée lors du congrès SLEEP 2025, met en lumière un lien inattendu entre certaines habitudes de sieste et le risque de mortalité chez les adultes d’âge moyen et les seniors. Basée sur les données de plus de 86 000 participants suivis sur une période pouvant aller jusqu’à 11 ans, cette recherche soulève des questions sur la durée, la régularité et le moment des siestes. Cette étude se concentre particulièrement sur la manière dont ces facteurs influencent la santé à long terme, offrant de nouvelles perspectives sur la gestion du sommeil diurne.

Le moment crucial des siestes

La durée médiane des siestes observées dans l’étude était d’environ 24 minutes par jour. Cependant, ce qui intrigue davantage les chercheurs, c’est le moment où ces siestes sont prises. Étonnamment, seuls 10 % des participants choisissaient de faire la sieste entre 11 h et 13 h, période habituellement conseillée pour une récupération efficace. En revanche, une proportion significative, soit 22 %, s’endormait entre 17 h et 19 h, un moment généralement déconseillé par les experts du sommeil. D’autres pics d’endormissement ont été notés entre 15 h et 17 h (19 %) et 9 h à 11 h (34 %). Cela soulève des questions sur l’impact de ces habitudes sur la qualité du sommeil nocturne et la santé en général.

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Les risques des siestes longues et irrégulières

Sous la direction de Chenlu Gao du Massachusetts General Hospital, l’étude a identifié que les siestes plus longues et irrégulières, particulièrement celles prises en début ou milieu d’après-midi, sont associées à un risque accru de mortalité. Ce risque reste significatif même après ajustement pour d’autres facteurs, tels que l’âge, l’IMC, le tabagisme, la consommation d’alcool et les comorbidités. Cette corrélation met en avant l’importance de maintenir un rythme de sieste régulier. En effet, un rythme désorganisé pourrait indiquer d’autres problèmes de santé sous-jacents, exacerbant ainsi le risque de décès prématuré.

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Actigraphie : précision et limites

Pour analyser les comportements de sommeil, les chercheurs ont utilisé l’actigraphie, une technique qui mesure les mouvements grâce à un capteur. Bien que cette méthode soit utile pour identifier les phases d’inactivité, elle ne permet pas de faire la distinction entre le sommeil profond et la simple somnolence. De plus, considérer comme sieste toute période de sommeil entre 9 h et 19 h pourrait inclure des périodes de sommeil prolongé dues à des troubles du rythme veille-sommeil. Ces limites méthodologiques suggèrent que les résultats doivent être interprétés avec prudence, tout en reconnaissant leur pertinence pour la prévention de la santé publique.

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Tableau comparatif des périodes de sieste

Période de sieste Pourcentage de participants
9 h à 11 h 34 %
11 h à 13 h 10 %
15 h à 17 h 19 %
17 h à 19 h 22 %

Une perspective pour la santé publique

Malgré ses limites, cette étude souligne l’importance de surveiller les comportements de sommeil diurne comme un indicateur potentiel de santé. Intégrer l’analyse des siestes dans les pratiques médicales pourrait permettre d’identifier des profils à risque bien avant l’apparition de symptômes de maladies chroniques. Cela ouvre la voie à des interventions personnalisées telles que des conseils sur l’hygiène du sommeil ou des programmes de régulation du rythme circadien. La prévention pourrait ainsi devenir un outil puissant pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées.

En conclusion, alors que le sommeil diurne reste sous-exploité dans la prévention médicale, cette étude démontre son potentiel en tant qu’indicateur de santé. Les siestes ne sont pas seulement un moment de repos, mais un signal de l’état de santé général. Comment pourrions-nous intégrer ces nouvelles connaissances sur le sommeil dans nos pratiques quotidiennes pour mieux préserver notre santé ?

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Eva, journaliste aguerrie avec 15 ans d’expérience dans des médias tels que Masa Journey et Upsider, est diplômée en communication et journalisme en Israël et à la Sorbonne. Curieuse et passionnée par l’actualité israélienne, elle met son expertise au service de Tel-Avivre.com, où elle décrypte avec finesse les dynamiques sociales, technologiques et culturelles du pays. Chaque article reflète son regard affûté et son attachement au terrain. Contact : [email protected].

6 commentaires
  1. sébastien le

    Donc, faire la sieste entre 11 h et 13 h est le moment idéal ? J’y penserai la prochaine fois. 😴

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