Si vous pensez que la taille de l’abricotier est une opération simple et sans risques, vous pourriez nuire à sa productivité sans même vous en rendre compte. Une coupe mal réalisée ou effectuée au mauvais moment peut réduire considérablement la quantité et la qualité des fruits.
La taille de l’abricotier est une étape cruciale pour assurer une croissance équilibrée et une récolte abondante et saine. Pourtant, beaucoup de gens font l’erreur de la traiter comme n’importe quel autre arbre fruitier, sans tenir compte de sa sensibilité aux coupes. Si l’intervention n’est pas réalisée correctement, l’arbre peut développer une gommose, une condition qui entraîne la fuite de résine et la détérioration du bois.
Quand tailler son abricotier pour optimiser la récolte?
Le choix du moment idéal pour la taille de l’abricotier est souvent mal compris. Cet arbre étant particulièrement sensible, il ne tolère pas les interventions trop brutales ou hors saison. Tailler durant les mois froids risque de ralentir la croissance, compromettre la floraison et favoriser les infections fongiques. La taille doit être effectuée à deux moments clés de l’année. Le premier est en septembre, juste après la récolte, lorsque l’arbre est encore actif et peut cicatriser rapidement. Cette intervention permet d’éliminer les branches mortes et d’améliorer la structure du feuillage, favorisant ainsi une croissance équilibrée. Le deuxième moment idéal est en février, juste avant la reprise végétative. Il faut éviter le gel durant cette période pour ne pas ralentir la cicatrisation des coupes et rendre l’arbre plus vulnérable aux maladies.
Éviter les erreurs courantes lors de la taille
Un des principaux pièges est de tailler au printemps, attiré par les températures plus douces. Cependant, l’abricotier a du mal à cicatriser les coupes en conditions humides et peut développer la gommose. Pour cette raison, choisir la période appropriée est essentiel pour protéger l’arbre et garantir une récolte généreuse.
Identifier les branches à supprimer
Supprimer les mauvaises branches est une erreur fréquente. Avant de prendre le sécateur, il est crucial de comprendre les différents types de branches pour savoir lesquelles conserver et lesquelles enlever. Voici les principaux types de branches d’un abricotier et leur rôle dans la production des fruits :
- Brindilles : elles sont les principales branches fruitières, fines et longues, avec des bourgeons floraux le long de la branche. Elles doivent être préservées, sauf si elles sont trop faibles ou désordonnées.
- Dards ou bouquets de mai : petites branches avec de nombreux bourgeons fruitiers. Elles sont essentielles pour la production et doivent être entretenues avec soin.
- Rameaux mixtes : de 40 à 50 cm de long, contiennent des bourgeons à bois et à fleurs. S’ils sont trop nombreux, ils doivent être éclaircis pour éviter de surcharger l’arbre.
- Gourmands et drageons : improductifs et souvent nuisibles, ils poussent verticalement et consomment l’énergie de l’arbre. Ils doivent être retirés rapidement.
Techniques alternatives pour améliorer la production
Pour réduire le nombre de coupes, une alternative efficace est la torsion des branches. Cette technique modifie la position des branches sans les couper, améliorant l’illumination et l’aération du feuillage. Voici comment l’appliquer correctement :
- Réalisez cette opération en mai, lorsque l’arbre est actif et peut se rétablir rapidement.
- Ployez les branches à 90 degrés par rapport au tronc principal pour favoriser une croissance plus équilibrée.
- Utilisez des cordes ou de petits poids pour maintenir les branches dans la position souhaitée.
- Si une branche se casse accidentellement, retirez-la immédiatement pour éviter les infections.
Avec les outils appropriés et un entretien adéquat, la taille devient une opération plus sûre, efficace et respectueuse de l’arbre. N’oubliez pas la désinfection des outils avant et après utilisation pour prévenir la propagation de bactéries et de champignons.
Photo © stock.adobe
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